On voyage,
le paysage d’automne
défile à douce allure
alors des pensées s’envolent,
des rêveries s’égrènent
Elles s’écoulent
au gré du chemin.
L’apaisement s’invite
quand se mêlent aux arbres rouges
les brumes de passage.
L’automne calme
les élans de l’été
fini le temps des escapades
il est de bon ton de s’assoupir,
de soupirer
La pluie s’annonce pourtant
et le ciel s’assombrit
sans pour autant ternir
nos sensations aquarelles
Car ça n’est pas l’hiver,
l’hiver qui clouera la douceur
au mur de nos âmes,
nos âmes qui pâliront de langueur
On voyage,
le paysage d’automne
défile à douce allure
alors des pensées s’envolent,
des rêveries s’égrènent
les barres d’immeuble découpent
un ciel fatigué,
plus pour longtemps
car la nuit va tomber
une chape de plomb
inexorablement
pour arrêter un temps
la houle des vivants
mais une foule percera l’épaisseur
de toute sa flamme
et s’agitera pour oublier le jour
insouciante
les uns danseront tout leur saoul
d’autres se joueront
des replis de la nuit
de mille façons
pour échapper au poids
du flux incessant
de la folie débordante
de la folie débordante
pour vivre maintenant
pour se sentir libre
pour ressentir
pour l’apesanteur
jusqu’à soulager ses maux
pour se délester encore
jusqu’à ce que la nuit
retire son manteau
La mer file au ciel,
laisse le sable apaisé
au soleil de l’hiver.
Un vent léger
enlace les herbes jaunies
sur la dune
Je respire l’espace
je m’emplis
de lumières délavées,
d’odeurs éphémères,
je m’évade
aux vagues moelleuses
les ganivelles
s’allongent,
le temps s’éternise
à pointiller la plage
de mes pas qui baladent
les oiseaux
Et l’image
de ton visage m’apparaît
dans les franges
du ciel laiteux.
Et tu m’as souri,
Comme tu souris encore.
Et tu m’as souri,
comme tu souris encore.
Le parfum du soleil
se fait attendre
depuis longtemps.
Des nuées grises nappent de silence
son éclat
Le parfum du soleil
est un souvenir,
un voile de valses vives.
Il faudra donc attendre…
incertain
Ou, laisser la fragrance
s’épancher dans l’ombre,
se diluer lentement,
sans même sous-tendre
un chemin
Et délaisser
les feux de l’enfance,
les voyages intérieurs,
pour qu’éclose du sommeil
un essaim vermeil !